Comment rendre cette notion du contrat de ville lisible et audible par tous et chacun ?
Être en capacité de parler un langage commun est une première étape incontournable pour intéresser et pour donner envie de s’intéresser à un sujet. Pour ce faire, il est préférable de prendre des exemples concrets, d’utiliser des phrases simples (mais non simplistes) et de parler de projets plutôt que de dispositifs.
Où en sont les acteurs du territoire par rapport à cette question ?
Bien situer le niveau d’avancement du territoire et des acteurs qui le compose par rapport au sujet est fondamental. En effet, cela permet d’éviter de surestimer ce qui peut être attendu du groupe et d’y aller pas à pas : la prise en main du sujet peut être progressive, se faire en plusieurs étapes, avec des objectifs qui deviennent au fil de l’eau plus ambitieux.
Pour cette première rencontre autour du contrat de ville, l’objectif était tout d’abord de permettre de prendre connaissance des grandes thématiques de la politique de la ville, de faire émerger une parole commune et des pistes d’actions qui seront nécessairement à approfondir ensuite. Cette progressivité doit inviter à anticiper l’élaboration collective autour d’un sujet aussi complexe que le contrat de ville.
Qu’est-ce qu’on fait ensuite ?
Ouvrir des perspectives est un incontournable de chaque collectif participatif : cela permet en effet aux dynamiques participatives de s’inscrire dans une démarche de transformation, de formaliser des projets et le rôle que chaque acteur peut y jouer : le conseil citoyen, la collectivité, d’autres partenaires. La réflexion concernant la méthode (comment faire ? avec qui ?) a ainsi autant d’importance que celle relative aux sujets (quoi faire ?).
Voici une illustration d’idée de projet élaborée puis formalisée lors du collectif participatif :
« Nous souhaitons faire vivre les jardins partagés (le conseil citoyen peut s’en charger lui-même, en autonomie) et nous avons besoin pour y parvenir que la collectivité nous soutienne à travers la mise à disposition de terrain, de matériel et d’expertise. Dans une première étape, nous (membres du conseil citoyen) consulterons les habitants pour nous assurer de la validité de ce projet et de l’adhésion qu’il peut permettre. »
Cette idée, qui émane initialement d’un territoire en avance sur ce sujet, a été inspirante pour d’autres ; par ailleurs, le travail du collectif a permis de créer du lien entre un projet très concret et parlant et une thématique du contrat de ville, un dispositif initialement flou voire mystérieux pour les habitants.
Première étape réussie !